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Une oeuvre de chair et d'âme

Le Petit Bleu, 30 mai 2016

De la correspondante Sylvie SUEL

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Les toiles de Sonia Jacqueline racontent le cheminement d'êtres à la découverte d'eux-mêmes. Elle exposera fin juillet à la basilique Notre-Dame-de-Bon-Encontre.

Si votre regard croise une toile de Sonia Jacqueline, vous ne pourrez plus jamais l'oublier. Des corps de chair et d'âme cernés de clair-obscur habitent son œuvre : ils ne peuvent laisser indifférent. «Rejet ou attraction, les réactions du public face à certaines de mes toiles sont très vives, suscitent questions et débats». Depuis quatre ans l'artiste agenaise se consacre uniquement à son art et enchaîne expositions personnelles et collectives : centre culturel André Malraux, galerie A7, médiathèque Lacépède, Montreurs d'images, Musée Gertrude Schoen, église des Jacobins. Sonia Jacqueline est une artiste autodidacte assumée.

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"Le PVC me donne une grande liberté"

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Thèmes, univers artistique, couleurs, — absence de couleur diront certains —, dimensions des œuvres, support sur lequel elle peint, le travail de Sonia Jacqueline est marqué par une forte personnalité créative. Et si une impression de déjà-vu vous assaille devant un de ses tableaux, parlez-en peut-être à votre inconscient

«Les formats de mes toiles se sont rapidement mis à grandir. J'étais limitée par la dimension de la toile… J'ai alors trouvé un autre support, le PVC. Cela suppose une préparation préalable de la surface. Le PVC me donne une grande liberté quant au format, mais à présent c'est la (petite) taille de l'espace dans lequel je travaille qui commence à sérieusement à poser problème !», raconte Sonia. Voilà pour le squelette. Vient ensuite l'huile, la dimension charnelle du tableau. La chair et l'âme, indissociables, sont au centre de cet univers artistique hors normes. La chair, l'âme, la confrontation aux questions essentielles, l'humain. Les toiles de Sonia Jacqueline racontent le cheminement d'êtres à la découverte d'eux-mêmes, nus artifices, exposés au centre de la toile.

Les titres des œuvres sont évocateurs : «À tâtons», «À chacun sa chimère», «Appui», «Dernière ligne droite», «Le Repos du guerrier», mais nul ne peut prédire dans cet univers de combats et de doutes si l'apaisement viendra. «À chacun sa chimère» (200x78cm) produit un saisissant effet miroir : le personnage en marche vers le spectateur semble sortir de la toile.

En taille réelle, dépouillé de toute vanité, à la fois spectral et pétri d'humanité.

Ni hommes ni femmes, humains libérés des clichés binaires, les êtres que Sonia Jacqueline nous donne à voir sont en devenir, loin d'une beauté lisse, : aux antipodes de la perfection académique, les corps sensuels imposent leur présence charnelle et dense. Fragiles, complexes, en constante intranquillité, ils traquent, sans jamais se résigner, leur vérité.

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"Des toiles qui réconcilient le crépuscule et l'aube"

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Les toiles de Sonia Jacqueline réconcilieraient-elles le crépuscule et l'aube, la chair et l'esprit ? L'œil de chacun racontera l'histoire et finira le tableau. Sonia Jacqueline exposera en juillet prochain du dimanche 24 au dimanche 31 (5è édition) à la Basilique Notre-Dame de Bon-Encontre dans le cadre d'une exposition collective «Visages de Marie» : Œuvres de Sonia Jacqueline et créations numériques d'Anna Landraae (Danemarkartiste interna), une rétrospective avec Patty Laurent, Véronique Lange, Francesca Vescovi, Evelyne Marraud, Carlos Lopes Neto et Jean louis Ethève.

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