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À PROPOS

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Sonia Jacqueline peint des corps qui n’ont pas demandé à être vus.
Pas de pose, pas de mise en scène : juste la chair, ses plis, ses doutes, ses blessures, ses déroutes.

Ça suinte, ça gratte, ça respire à peine. Le corps devient un champ de bataille silencieux, coincé entre le regard du spectateur et une obscurité qui ne dit pas son nom.

Ce n’est pas joli, et ça n’essaie pas de l’être.
Ses personnages semblent se tenir là par défaut, maladroits dans leur propre peau, suspendus à un fond comme à une corde. Ce fond, justement – omniprésent – n’est pas un choix esthétique mais une zone d’effacement. Il avale tout. Il met mal à l’aise. Et c’est là que ça devient intéressant.

Sonia Jacqueline ne cherche pas à provoquer. Elle dérange sans y penser.
Elle ne peint pas des monstres, mais des gens qui ne rentrent dans aucune case. Des corps sans slogans, sans revendications explicites, mais profondément politiques par leur seule existence.

Ce n’est pas militant : c’est vital. Et ça gêne.

Il y a du refus dans ses toiles. Du refus d’expliquer, du refus de séduire.
L’huile sur PVC, ça glisse, ça accroche, ça s’étire – comme un cri qu’on garde dans la gorge.

On sent l’artiste en lutte avec sa matière, et parfois avec elle-même.

Et ce combat-là, au moins, n’est pas une posture.

En somme, Sonia Jacqueline peint contre le confort. Celui du spectateur, mais peut-être aussi le sien.

Et c’est pour ça qu’on y revient.

Tous droits réservés © Sonia JACQUELINE - 2017 

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